Sophie, le voyage vers l’industrie
Sophie Juin fait partie des jeunes recrues de RHD. En effet, nous publions son portrait pour célébrer sa première année au sein de l’entreprise. Cette responsable de l’ADV (administration des ventes) possède un parcours riche et atypique.
Sophie Juin a une voix douce, mais celle-ci ne masque pas sa détermination et sa vraie force de persuasion. Cette polyglotte, pleine d’énergie, à l’image de l’éclat qui scintille dans ses yeux, sait prendre un peu de distance pour rire des aléas de la vie. En démontrant qu’on peut passer du tourisme à l’ADV avec succès, elle illustre à merveille les possibilités de reconversion qu’offre l’industrie. Toutefois, elle y applique le même mantra : la satisfaction du client avant tout. En effet, ce mantra est revenu souvent au cours de notre entretien.
Une soif d’ailleurs dès l’enfance
Native de Saint-Maixent-l’École, dans les Deux-Sèvres, elle avoue être une amoureuse des langues étrangères depuis sa plus tendre enfance. À cette passion, elle associe le rêve de voyager. C’est donc en toute logique qu’elle étudie les langues et la littérature. À Poitiers, elle poursuit des études supérieures et obtient un diplôme de LEA (Langues Étrangères Appliquées) anglais-allemand, sachant qu’elle maîtrise également l’espagnol. Elle conclut son cursus par un BTS de tourisme.
Aînée d’une fratrie de trois, elle ajoute à son goût pour les langues celui de l’exploration et de la découverte. Rapidement, Sophie se montre curieuse d’apprendre de nouvelles choses. Elle se remémore : « Mon grand-père avait une entreprise de maçonnerie et j’allais sur les chantiers avec lui. Et ça, j’en garde un super souvenir, parce que j’ai appris plein de choses. » En marge de ces passions, Sophie cultive un goût pour les loisirs créatifs et artistiques
Les langues étrangères, passeport international
Sophie remercie chaque jour ses professeurs de langues. Elle estime qu’ils l’ont guidée là où elle se trouve aujourd’hui. Son apprentissage de l’anglais, comme son utilisation, a été rapide, sans doute dû à ses facilités. Ses souvenirs de vacances illustrent le propos : « C’était très hétéroclite au niveau de la population au camping, donc je parlais anglais pendant toutes mes vacances. »
Sophie se voit alors professeur d’anglais parce qu’elle adore cette langue. Ainsi, elle donne, pour commencer, des cours à des collégiens et des lycéens qui étaient en difficulté. Mais la faculté ne lui plaît pas. Elle se souvient qu’elle parle aussi allemand et espagnol. Sophie ajoute, en riant, le latin, mais c’est une langue morte. L’envie de les utiliser et la soif du voyage la dirigent vers le tourisme. Pendant les deux ans de son BTS, les week-ends, les jours fériés et les vacances, elle travaille pour l’office de tourisme de La Rochelle. Elle détaille : « Je faisais des visites guidées de La Rochelle et de l’île de Ré pour les touristes, en bus et à pied. Et donc, je parlais au micro en anglais et en français. »
Une fois diplômée, elle se rend compte que la saisonnalité du tourisme (la montagne l’hiver et la mer l’été) complique le travail. Sophie décide alors de travailler dans une agence de voyage. Elle est embauchée chez Prometour et la voilà en charge de groupes à l’étranger.
Sophie l’exploratrice infatigable
Émue, Sophie concède que le tourisme l’a occupée pendant plus de dix ans : « Beaucoup de voyages à la découverte de pays et des rencontres de gens super-sympathiques », résume-t-elle, avant de poursuivre : « Le fait de transmettre aux personnes que j’accompagnais mon savoir et de les accompagner dans leurs vacances, en fait, la satisfaction, c’était quelque chose d’important pour moi. » La satisfaction client, déjà !
Évidemment, elle en profite pour pratiquer ses langues et aussi rendre service aux gens. C’est quelque chose d’important pour elle. L’empathie fait partie de ses principales qualités. Il s’agit presque d’un prérequis pour gérer l’ADV. Avec malice, Sophie glisse : « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le tourisme, ce ne sont pas des vacances tous les jours. » À ce sujet, elle repense à un séjour mémorable aux Canaries avec un groupe de personnes âgées, très en forme : tous les soirs, ils allaient en boîte. Elle en est rentrée épuisée.
Les défis de la parentalité et la reconversion
La naissance de son fils met un terme à sa carrière dans le tourisme parce qu’il limite fortement les voyages. Son ex-mari, cuisinier dans un restaurant gastronomique, travaille les week-ends, les jours fériés, ce qui l’oblige à se sédentariser. Sophie explique qu’elle a surmonté ce défi parce qu’elle voulait vraiment avoir un enfant. Et son mariage n’a pas survécu. Elle décide alors de changer de voie professionnelle en exploitant ses trois langues.
Sophie se rend à l’ANPE (ancêtre de France Travail). Son tuteur, au vu de son CV, lui conseille de s’engager dans le commerce international. L’ancienne globe-trotteuse est embauchée par la société SES Imagotag (aujourd’hui Vusion Group, NDLR), qui commercialise et fabrique des étiquettes électroniques pour afficher les prix dans les magasins. Elle y effectue la seconde partie de sa carrière. Elle la qualifie de productive, efficace et riche en belles rencontres. Sa subtilité lui permet de retourner la situation à son avantage, tout en restant cordiale avec le client. De plus, elle avoue disposer d’un bagout redoutable.
Le commercial et l’ADV comme une consécration
Alors qu’elle était rentrée pour un remplacement au service commercial France, le directeur général lui propose de rester pour monter le pôle export. Il avance des arguments convaincants : « Tu parles plusieurs langues, tu es rigoureuse, organisée, et il faudra monter le département ADV de toutes pièces et recruter des commerciaux. » Ainsi, Sophie met sur pied le pôle ADV export et reste 15 ans chez SES. Elle savoure le fait d’avoir mis en place des process. Quand elle quitte l’entreprise, il y a une trentaine de commerciaux, six assistantes et un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Mais elle a fait le tour et veut changer d’univers.
Sophie et son arrivée providentielle chez RHD
Après être passée par deux ou trois sociétés, elle arrive chez RHD. Elle explique : « Et là, je me plais énormément. Il y a un bon esprit d’équipe, une bonne ambiance, le produit me plaît et j’ai de gros clients à gérer. » En effet, l’entreprise correspond à ses valeurs et sa valeur cardinale reste la satisfaction du client, preuve qu’elle a réussi son travail. Elle met à profit son empathie, sa curiosité d’apprendre et sa capacité à transmettre.
Elle loue l’honnêteté de ses collègues et leur entraide. Sophie souligne l’absence de jugement, de mauvaise compétition et surtout de jalousie. Elle apprécie aussi l’esprit un peu familial. « Tout le monde travaille pour la réussite de RHD », développe-t-elle : « On pédale tous dans le même sens. Il n’y en a pas un qui pédale à l’envers. On est vraiment tous motivés. » Elle conclut en soulignant les excellents rapports qu’elle entretient, que ce soit avec Stéphane Mauduit ou Sophie Pelleau, à la RH. Selon Sophie, leur proximité avec les équipes est très appréciable. Elle l’explique par la taille de la structure.
Des passions artistiques pour plus de résilience
Sophie Juin s’adonne à la peinture, au dessin et au yoga. À la suite d’un burn-out, elle revoit ses priorités. Elle se dit que le travail, c’est bien, mais il faut aussi autre chose à côté. Une philosophie qui cadre avec sa vision du succès. Elle énonce : « Un job qui plaît, une vie perso épanouie avec la santé. Et dans l’ADV, quand mes clients sont contents, c’est un succès. » Elle s’épanouit grâce à la peinture, avec ses deux cours hebdomadaires : un consacré à la technique et un autre aux tableaux, qui évoluent sur plusieurs semaines. Sophie jubile : « J’adore ça, quand je suis à mes cours, j’oublie tout ! »
Le yoga, qu’elle pratique depuis plus de dix ans, l’aide à gérer la pression. Sophie précise : « Avant, je prenais toute la pression et j’avais du mal à l’absorber. Maintenant, la pression est réfléchie : elle ne rentre pas en moi. Je reste zen et concentrée. » Hyperactive, le yoga l’aide aussi à s’asseoir dans son canapé pour regarder un bon film.
À la retraite, elle se voit acheter un camping-car et partir à l’aventure. Décidément, le voyage reste profondément inscrit en elle.